Visiter Rome (quand t’as pas une cenne)

Je commence à recevoir de plus en plus de messages de gens qui vont visiter la ville éternelle et qui me demandent des conseils; où dormir, où manger, quoi visiter? Écoutez, j’suis pas une pro, hen. J’habite ici depuis quatre mois maintenant, et j’ai pas encore tout vu. Mais j’pense que j’peux quand même vous donner quelques cues intéressants pour 1) que vous appréciez votre séjour romain et 2) que vous ne vidiez pas vos poches dans les attrape-touristes.

Par pure paresse, j’ai décidé d’écrire un article pour ne pas avoir à me répéter mille fois sur Messenger. Hope it helps!

Full disclosure; je ne vous conseillerai pas de restos, de bars ou de boutiques à visiter. Pourquoi? Parce qu’il y a trop de belles et bonnes choses à Rome pour commencer à se casser le bicik, à sortir sa carte de la ville, Google Map, Waze, Yelp et Trip Advisor pour trouver LA trattoria à ne pas manquer, conseillée par le cousin de la fesse gauche de votre coloc’ (ou par une fille sur Internet). Ça vaut juste pas la peine. À moins de tomber dans le panneau des restos qui proposent des pâtes Alfredo (more on that later), vous allez bien manger, à Rome. C’est sur et certain.

Pis ce qui rend la vie magique, ici, c’est de se perdre, de se promener, de découvrir les dédales de nouveaux quartiers pis de choisir un resto juste parce que vous le trouvez charmant, ou parce qu’après des kilomètres de marche sur les pavés tout-croches, vous avez envie d’une bonne bière ou d’un apérol spritz. C’est ça, la dolce vita.

 

Quoi manger?

Y’a quand même des plats incontournables à déguster sans modération durant votre voyage, j’vous mentirai pas. Bien personnellement, je dirais qu’ils sont les suivants: les pâtes cacio e pepe (un délice de fromage et de poivre) et carbonara, les supli (des petites boules de riz frit traditionnelles romaines), les pizzas (n’importe lesquelles, pour vrai) les artichauts alla romana (pour quand votre corps a besoin d’un peu de vitamines), les cornetti au chocolat (pour le déj’) et, le dernier et non le moindre, la mozzarella di buffala (un fromage de bufflonne à se rouler dedans tellement il est délicieux, on le retrouve sur les menus en solo, accompagné de prosciutto ou dans une salade Caprese, avec des tomates et du basilic). Si vous réussissez à manger un peu de tout ça durant votre voyage, c’est un #win.

Où manger?

Comme partout, faut faire preuve de bon sens. Manger en face du Panthéon, ça se peut que ça coûte cher (pis que ça ne vaille pas vraiment la peine). Un plat de pâte qui a de l’allure, ça tourne autour de 10-12€. Une bonne bouteille de vin au resto ou dégustée dans une enoteca (un bar à vin)? 15-20€. Une pizza? 8-10€. Un bol de gelato? 3€. Un apérol spritz? 5€. Plus cher que ça, vous vous faites un peu crosser. Mais tout dépend de l’endroit choisi! Se délecter d’un verre de vin à 16€ sur le toit d’un hôtel 5 étoiles avec vue sur la ville, ç’a aussi son charme. Mais faut savoir que ce sera (vraiment) moins cher ailleurs, plus vous vous éloignez du Centro Storico et des spots à touristes.

Ensuite, comment choisir un bon resto romain? Y’en a tellement! Premièrement, tenez-vous loin des endroits qui proposent des fettucini Alfredo – ça n’existe pas, en Italie, des fettucini Alfredo. Et si votre menu a des photos de la bouffe et/ou des menus en anglais, get out while you can. Une «vraie» trattoria romaine devrait:

1) être extrêmement bruyante et remplie, surtout autour de 21h30;

2) être très (très!) éclairée, awaille par là, l’éclairage aux néons;

3) contenir au moins un chien – les Romains emmènent leur chien au resto et au bar, c’est un bon indicateur pour trouver les places où se tiennent les locaux;

4) avoir des serveurs à l’air vraiment bête qui n’ont pas le temps de niaiser avec des touristes qui essaient de commander en italien cassé (been there, done that). 

Ça l’air rough, mais vous allez vous régaler. Promis, promis.

Sinon, une bonne façon d’économiser sur la bouffe est de profiter de l’aperitivo; un genre de pre-game de souper sous forme de buffet, que bon nombre de restos et de bars offrent entre 18h30 et 21h00 à l’achat d’une consommation (à environ 10€). Oui, oui! Un buffet de fromage, de charcuteries, de salades, de pain, de plats préparés et un verre de vin pour 10€. La belle vie, quoi!

PS: En Italie, on ne laisse habituellement pas de pourboire, à moins d’avoir eu un service exceptionnel dans un grand restaurant. On peut arrondir la facture et laisser quelques sous, si on est smat’, mais basta.

Visiter

Rome est un musée à ciel ouvert. Si vous êtes là seulement pour un weekend, ou pour une petite semaine, ne perdez pas votre temps dans les files d’attente. Choisissez un ou deux musées dans lesquels vous pouvez réserver votre visite en ligne (Galleria Borghese ou le musée du Vatican, par exemple) et pour le reste… marchez! Vous pouvez voir pas mal tous les landmarks en deux jours, à pieds. Voici les deux itinéraires que je vous propose, pour un tour rapido presto et GRATIS’ des joyaux de Rome:

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Jour 1

Commencez votre journée (de bonne heure) à la Piazza del Popolo (à un jet de pierre de la station de métro Flaminio). La place est impressionnante et il y a, à l’entrée de la piazza, à votre gauche, une petite église dans laquelle il est possible de voir des œuvres de Caravaggio. Ça vaut un p’tit deux minutes! Continuez vers Piazza di Spagna pour voir les fameuses marches et pour vous sentir riches parmi les boutiques de luxe. Puis, armez-vous de patience et passez voir la Fontana di Trevi. Jetez-y une pièce en faisant le vœu de revenir à Rome (c’est la tradition!) si vous pouvez vous faufiler au travers les millions de touristes qui sont présents 24/7, selfie-sticks à la main. Ensuite, marchez jusqu’au Panthéon et entrez-y; c’est gratuit! Vous pourrez admirer bon nombre d’œuvres d’art et voir la tombe de Raffaello (le peintre, pas le Ninja Turtle) encore à ce jour décorée de fleurs. Puis, rendez-vous à Piazza Venezia pour admirer le monument Vittorio Emmanuele II (mon pref’). Je vous conseille de payer les 10€ pour monter sur le toit de l’édifice grâce à un ascenseur. La vue sur la ville en vaut la peine! Ensuite, dirigez-vous vers le Colosseo, en prenant soin de passer près du Foro Romano. C’est beau! (Mais ne mangez rien et n’achetez rien dans ce coin-là, c’est cherrrrr et très touristique.) Tout ça pour un p’tit 5KM de marche, et 0€ - sauf si vous décidez de boire un spritz ou deux et de manger une pizza al taglio durant votre périple.

 

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Jour 2

Commencez votre journée à Trastevere – le plus typiquement charmant quartier italien – avec un cappucino. Je vous conseille de vous y rendre en bus ou en tram, c’est un quartier mal desservi par le métro. Explorez les petites rues du quartier, c’est cute et très intagrammable. Puis, allez faire un tour du côté du Vatican et de San Pietro. À vous de voir si vous voulez faire la longue file (environ 3h, dans les bons jours) pour visiter la Capella Sistina (mais vous pouvez également réserver en ligne, si vous voulez attendre moins longtemps). C’est à voir une fois dans sa vie, I guess! Ensuite, rendez-vous au bord du Tibere pour voir le Castel Sant’Angelo et traverser la rivière sur le très joli Ponte Sant’Angelo. De l’autre côté, prenez la direction de la magnifique Piazza Navona, pour vous payer la traite avec une gelato un peu trop chère. Un autre p’tit 5 KM bien rempli pour vous dégourdir les jambes et faire le plein de beauté.

Sinon, je vous conseille d’aller manger au resto ou prendre l’aperitivo dans le quartier Monti, de sortir faire la fête dans San Lorenzo et, of course, de venir manger et boire dans mon quartier, le plus cool de Rome selon moi, Pigneto! Pour shop til’ you drop, ça se passe du côté de Via del Corso, près de la Piazza del Popolo. Et pour trouver de jolies boutiques vintage, rendez-vous dans le quartier Campo dei Fiori.

PS: Achetez-vous une carte SIM romaine pour 20€ dans n’importe quelle shop de téléphone cellulaire, comme TIM ou Vodafone. Ça vous donne 25 GB de donnée et ça vous permet d’utiliser Google Maps partout et tout l’temps, et d’Instagrammer sans retenue! #noshameintheinstagame

 

Les transports en commun + le logement

Ne croyez pas tous les sites qui vous disent que les transports en commun de Rome sont inefficaces ou dangereux. Que nenni! Okay, si vous viviez ici et que vous deviez commute to work tous les matins, ce serait autre chose. Mais pour les touristes, le métro, le bus et le tramway font amplement la job pour se rendre aux endroits les plus importants. Faut juste s’armer de patience, desfois, mais eh! Vous êtes en vacances, non? Achetez quelques tickets à 1,50€ au début de votre voyage, et vous pouvez ensuite les utiliser tant pour le métro, le bus que le tram’. Utilisez Google Maps pour trouver les arrêts les plus près et pour obtenir les horaires. Pour se rendre des différents aéroports jusqu’en ville, suivez les instructions juste ici. Fafa bébé!

C’est pour cette raison que je vous conseille de prendre votre hôtel ou votre Airbnb pas trop près du Centro Storico. Tout se fait bien en transport en commun, et vous allez économiser beaucoup de sous en choisissant un quartier moins touristique, comme Pigneto, San Giovanni, San Lorenzo ou Testaccio. Plus d’argent dans vos poches = plus de pâtes dans votre bédaine. Pensez-y!

PS: Uber n’existe pas à Rome (bin, oui, mais juste une espèce de Uber de luxe trop cher pour le commun des mortels). Utilisez plutôt l’application MyTaxi, mais attention; la course commence à 8€. Ça revient cher la ride!

                                                                                          

 La sécurité

Comme partout, essayez de pas trop avoir l’air de riches Américains en vacances. Faites attention aux pickpockets surtout dans les endroits très touristiques et autour de la station de train Termini. Mais, avec du gros bon sens, tout devrait être correct. Je suis une fille seule, je reviens souvent tard à la maison en transport en commun et je me sens toujours en sécurité!

Les filles célibataires (ou aventureuses lol), faites attention si vous utilisez Tinder et autres. Il y a vraiment beaucoup d’hommes qui prey on the tourists, ici, et j’ai entendu des histoires vraiment pas l’fun – et d’autres plutôt scary. J’aimerais bin ça vivre dans un monde où on peut accepter l’invitation d’un bel italien qui veut nous cuisiner des pâtes dans son appartement sans avoir la chienne de se faire agresser/violer/tuer, mais on n’est pas encore rendus là.

Redoublez donc de vigilance; rencontrez vos potentielles dates dans des endroits publics, ne laissez pas votre verre sans surveillance, n’acceptez pas de lift en auto, ne divulguez pas l’adresse de votre Airbnb, etc. Be careful, la vraie vie ressemble malheureusement pas au film Roman Holiday, huhu.

En rafale

- Pour traverser la rue, ici, il faut s’armer de beaucoup d’assurance. Les voitures n’arrêteront jama’ pour vous laisser passer. Il faut foncer dans le tas en priant le p’tit jésus que tout va bien aller (et en faisant du eye contact soutenu avec les chauffards). Soyez prudents!

- C’est normal si ton Airbnb te demande une “city tax” de 3,50€ par jour. C’est la loi.

- Ici, un «latte», c’est un verre de lait. Si tu veux l’équivalent d’un latte comme on l’entend chez nous, demande un latte macchiato. (Un verre de lait chaud avec une touche d’espresso.) Même chose pour un «café»; ici, c’est un espresso. Aussi, les italiens ne mettent habituellement pas de lait dans leur café passé midi, mais moi je suis team-cappucino-n’importe-quand. You do you, boo!

Buon viaggio! <3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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